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L'IRM cardiaque

Qu’est-ce qu’une IRM cardiaque ?

L’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) cardiaque est une technique non invasive permettant de visualiser les structures et le fonctionnement du cœur, offrant ainsi des images détaillées des cavités cardiaques, des valves cardiaques et des principales veines et artères. Contrairement aux rayons X, l’IRM utilise un puissant champ magnétique et des ondes de radiofréquence, évitant ainsi toute exposition aux radiations ionisantes. Cette modalité d’imagerie est particulièrement utile pour évaluer les pathologies cardiaques complexes, telles que les cardiomyopathies hypertrophiques, les infarctus du myocarde et les maladies du muscle cardiaque.

Quelles sont les indications d’IRM cardiaque ?

L’IRM cardiaque est indiquée dans divers contextes pour diagnostiquer et surveiller plusieurs pathologies :

  1. Cardiomyopathies : Hypertrophique, dilatée ou restrictive.
  2. Maladies coronariennes : Évaluation de l’étendue des dommages post-infarctus.
  3. Myocardites et péricardites : Inflammation du muscle cardiaque ou du péricarde.
  4. Cardiopathies congénitales : Anomalies structurelles présentes dès la naissance.
  5. Insuffisance cardiaque : Evaluation de la fonction ventriculaire gauche.
  6. Pré-greffe cardiaque : Bilan complet avant une transplantation.

Quel est le déroulement d’une IRM cardiaque ?

La préparation

Avant la réalisation d’une IRM cardiaque, il est essentiel de procéder à une préparation minutieuse afin de garantir la sécurité et l’efficacité de l’examen. Le patient doit remplir un questionnaire médical pour vérifier l’absence de contre-indications comme la présence de dispositifs implantables ferromagnétiques (par exemple, certains pacemakers), d’implants cochléaires ou de clips intra-oculaires. En cas de claustrophobie, le médecin peut prescrire une prémédication anxiolytique. Il est également nécessaire de retirer tous les objets métalliques tels que les montres et bijoux avant l’examen. On vous demandera également de porter une blouse d’hôpital afin d’éviter la présence de métal sur vos vêtements.

L’injection de produit de contraste (gadolinium)

Pour améliorer la qualité des images obtenues, un produit de contraste à base de gadolinium est souvent injecté par voie intraveineuse. Le gadolinium permet une meilleure caractérisation des structures vasculaires et myocardiques en rehaussant les zones d’intérêt. Avant l’injection d’un agent de contraste, un examen sanguin préliminaire est effectué pour s’assurer que le gadolinium ne présente aucun danger pour le patient. Bien que rare, une réaction allergique peut survenir, mais le gadolinium étant dépourvu d’iode réduit considérablement ce risque.

L’acquisition des images

Le patient est allongé sur une table mobile qui glisse lentement à l’intérieur du tunnel de l’appareil d’IRM. Des électrodes sont placées sur le thorax pour synchroniser les images avec l’activité cardiaque. Pendant l’examen, qui dure environ 30 minutes, le patient doit rester immobile et effectuer plusieurs apnées brèves pour éviter les artefacts sur les images obtenues. L’appareil d’IRM produit beaucoup de bruit pendant l’acquisition des images ; c’est pourquoi des bouchons d’oreille ou un casque sont fournis pour atténuer ces sons.

L’interprétation des résultats

Les images obtenues sont ensuite analysées par un radiologue spécialisé en cardiologie. Ce spécialiste évalue les différentes séquences d’images pour détecter toute anomalie structurelle ou fonctionnelle du cœur. Les résultats sont compilés dans un rapport détaillé envoyé au médecin prescripteur, qui discutera ultérieurement avec le patient pour définir la prise en charge appropriée ou planifier des investigations supplémentaires si nécessaire.

Que visualise-t-on sur une IRM myocardique ?

Une IRM myocardique permet une évaluation exhaustive des structures et des fonctions cardiaques :

  • Morphologie des cavités cardiaques : Taille et épaisseur des parois ventriculaires et auriculaires.
  • Fonction ventriculaire : Fraction d’éjection du ventricule gauche pour évaluer la capacité du cœur à pomper le sang.
  • Tissus myocardiques : Détection des fibroses, infiltrations ou inflammations grâce au rehaussement tardif après injection de gadolinium.
  • Pathologies valvulaires : Anomalies structurelles et fonctionnelles des valves cardiaques.
  • Anomalies congénitales : Identification précise des malformations présentes dès la naissance.

Comment savoir si l’IRM des coronaires est normale ou anormale ?

L’IRM des artères coronaires permet de détecter toute anomalie au niveau des vaisseaux sanguins qui irriguent le cœur :

  • Normale : Absence de rétrécissement significatif ou d’occlusion dans les artères coronaires ; structure et fonction myocardique normales.
  • Anormale : Présence de sténoses (rétrécissements), plaques athérosclérotiques, anomalies dans la perfusion myocardique ou cicatrices post-infarctus. Ces anomalies sont comparées aux valeurs de référence standardisées afin d’évaluer leur gravité.

Pourquoi faire une IRM cardiaque de stress chez le diabétique ?

Les patients diabétiques présentent un risque accru de maladies coronariennes silencieuses. Une IRM cardiaque de stress permet :

  1. Dépistage précoce : Identification des zones à perfusion réduite avant même l’apparition des symptômes cliniques.
  2. Évaluation du risque : Prédiction précise des futurs événements cardiovasculaires chez les patients diabétiques à haut risque.
  3. Planification thérapeutique : Aide à la décision thérapeutique concernant une éventuelle revascularisation grâce à une épreuve équivalente à un effort physique induit pharmacologiquement par un agent tel que le regadenoson.

Quels sont les autres examens cardiologiques fréquents ?

En complément à l’IRM cardiaque, plusieurs autres examens cardiologiques permettent une évaluation complète du système cardiovasculaire :

  1. Échocardiographie : Utilise les ultrasons pour visualiser en temps réel les structures du cœur et évaluer sa fonction contractile.
  2. Épreuve d’effort : Analyse la réponse du cœur à l’exercice physique.
  3. Scintigraphie myocardique : Évalue la perfusion sanguine au niveau du myocarde grâce à un traceur radioactif.
  4. Coronarographie : Visualise directement les artères coronaires par injection d’un produit de contraste iodé via cathéterisme.
  5. Électrocardiogramme (ECG) : Enregistre l’activité électrique du cœur permettant la détection rapide d’anomalies rythmiques.

Vos questions

Quel est le meilleur examen pour le cœur ?

Il n’existe pas d’examen unique qui soit supérieur en toutes circonstances. Le choix dépend principalement des symptômes présentés par le patient, ses antécédents médicaux et les objectifs cliniques recherchés par le médecin traitant.

Une IRM cardiaque est prescrite pour fournir une évaluation détaillée lorsqu’un diagnostic précis est nécessaire après que d’autres tests initiaux se sont montrés non concluants. Elle est particulièrement utile pour examiner sans exposition aux radiations ionisantes. Cet examen est souvent recommandé en cas de douleurs thoraciques inexpliquées ou de symptômes persistants.

La durée totale d’une IRM cardiaque varie généralement entre 30 à 60 minutes selon la complexité de l’examen et si un produit de contraste est utilisé.

Les IRM cardiaques peuvent être réalisées dans divers établissements spécialisés tels que :

  • Centres Hospitaliers Universitaires
  • Cliniques privées spécialisées en imagerie médicale
  • Instituts de cardiologie disposant d’équipements spécifiques

L’interprétation doit être réalisée par un radiologue spécialisé en imagerie cardiovasculaire qui analysera chaque séquence obtenue pour identifier toute anomalie structurale ou fonctionnelle. Les résultats seront ensuite discutés avec votre cardiologue traitant pour déterminer la prise en charge appropriée.

Une IRM cardiaque doit être envisagée lorsque les symptômes persistent malgré des examens initiaux normaux ou lorsqu’il y a suspicion de pathologies complexes nécessitant une évaluation approfondie du cœur. Par exemple, une IRM de stress peut être réalisée en cas de suspicion de pathologie coronarienne chez un patient diabétique de type 2.

Article rédigé par Eliott Hergat, médecin et fondateur
Dernière modification le 10 juillet 2024
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